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Des instruments aux cordes nombreuses accompagnent les sociétés d'Afrique & d'Eurasie depuis des millénaires, ces cordes reflétant chacune les échelles musicales qui y sont en usage. Compagne des cavaliers & des archers, la harpe prend sa forme occidentale à la jonction des routes de l'ambre & de la soie.
> l'humanité des harpes, Éric de Dampierre. Le mot harpe, soit gratte en argot moderne, décrit une manière de jouer & nomme l'instrument du moment. Á son apparition dans les textes, il désigne plutôt la lyre anglo-saxonne, comme celles de Trossingen ou de Sutton Hoo. L'instrument quant à lui se retrouve sous tous les vocables pouvant servir à désigner les instruments à cordes. C'est la harpe-psaltérion ou rote, qui règne dans l'empire carolingien & accompagne la christianisation des barbares du Nord. La harpe, pourvue d'une colonne, s'affine dans les Îles Britanniques jusqu'à remplacer la rote de David dans les manuscrits anglais vers la fin du 11e siècle. > David rex, les premières représentations. Son épanouissement vers le sud accompagne l'essor de l'art gothique & elle est en pleine maturité lorsqu'elle débarque sur le continent. Quelqu'en soit le nombre de cordes, sa tessiture s'établi autour de 2 octaves comme la plupart des instruments à cordes. Se retrouvent les 11 ou 12 notes nécessaires à la modulation des modes retenus par Boèce, voire les 16 ou 21 notes préconisées par les théoriciens. > Micrologus, Gui d'Arezzo. Les modernes de l'ars nova introduisent l'usage des harpions; les résonnances harmoniques renforçant la réponse acoustique, le volume de la caisse diminue. > les harpes des anges, 15e siècle. Passée à 4 octaves, elle accompagne l'enfance des temps modernes de son continuo timbré. La harpe se trouve associée aux conquêtes outre-mer & s'établit avec bonheur au sud des Amériques. Sur le vieux continent, les claviers qui tentent d'imiter sa voix, reprennent peu à peu ses rôles. > la harpe coloniale de topaga, 1642. Diatonique, les altérations sont obtenues en raccourcissant la longueur de la corde avec l'ongle du pouce. Toujours maîtrisée en Amérique latine, cette technique ne permet que les dièses. Vers la Renaissance, certaines cordes sont donc intercalées puis systématisées, croisées sur la arpa de dos ordenes espagnole, en parallèle pour la arpa doppia italienne. Avec l'adoption de l'accord tempéré & des demi-tons égaux, le 18e siècle s'oriente vers des solutions mécaniques à partir desquelles le facteur de piano Érard met au point le double mouvement à fourchettes. La harpe devient chromatique et instrument transpositeur avec une tessiture de plus de 6 octaves. L'augmentation de la traction du plan de cordes durant cette période transforme sa structure & son poids; la technique de jeu s'en trouve radicalement modifiée. Devenue statique, elle se cantonne progressivement aux salons & salles de concert, avant d'être remplacée par les pianos, manufacturés en grand nombre à l'époque industrielle. Les harpes simples, réfugiées dans le domaine des musiques populaires, restent ancrées dans la tradition de nombreuses régions: Wales, Norvège, Écosse, Irlande ou Allemagne, les pays hispaniques de l'Amérique ou les Philippines, mais aussi en Géorgie ou en Sibérie, traces de ses anciennes routes. Pendant le Romantisme, Egan ou Hewson réalisent des petites harpes néo-gaeliques, reprises par Morley puis Briggs & Dolmetsch dans les années 30. De facture très robuste avec une forte tension de corde, elles sont munies maintenant d'un système de leviers servant à diéser les notes. Un modèle dit celtique, développé par Gildas Jaffrennou & Jord Cochevelou s'est largement répandu en Bretagne dans la fin du 20e siècle. |
Breac Moedoc Shrine, la plus ancienne en Irlande, 11e siècle.
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> harpe de Pazyryk, monts Altaï, vers -300. Salvador Dali & Harpo Marx, 1937. |
Certain lyres seem to have originated among barbarian peoples in Asia. The dispersal of some forms can be assumed, if not minutely traced, from the Black Sea to the Atlantic, and with them we come closer to the proto-Celtic peoples, to the historic Celts, and to the Celtic immigrants into Ireland whose language, society and in many ways unique musical usages continued long after the old lyres displaced by the harp. No ay numero de cuerdas determinado para efte instrumento. Algunas veces le ponen veyte y quatro, que son toda la mano y mas quatro cuerdas abaxo de gamaut para hazer las claufulas los modos naturales cõ octaua. Como Gsolreut tenia a gamaut para feptimo y octauo modo: dierõ a Ffaut para quinto y fexto, a Elami para tercero y quarto, a Dfolre para primero y secundo cuerdas que formaßen octauas. Y porque Cfaut ufauan en octauo modo: dieron le tambien cuerda que formaffe octaua abaxo. M. Erard inventa son mécanisme à fourchette, et le porta tout à coup à la plus haute perfection. (...) La courbe de la console de l'ancienne harpe avait été si mal calculée que les cordes cassaient à chaque instant, et qu'on était forcé de s'interrompre constamment dans les concerts (...). Pour remède à ce défaut capital, M. Erard refit entièrement la construction de la harpe, raccourcit le diapason, et au lieu des longues cordes lâches et minces dont on avait fait usage jusqu'à lui, il eut des cordes énergiques, sonores, solides, et dont les diamètres sont proportionnels aux longueurs. Il résulta de toutes ces améliorations qu'on put jouer de la harpe comme d'un autre instrument. This means that serious students of early Irish harp technique have had to struggle on with basically unsuitable instruments, working twice as hard both to assimilate unfamiliar techniques, and to work around the modern compromises of their "wire strung harps". Accurate measured replicas were simply unavailable to the vast majority of students. |